Quand on revient du Rendez-vous du carnet de voyage de Clermont-Ferrand, on a très souvent la valise chargée de nouveaux livres. J’en ai rapporté plusieurs, voici le premier : Carnet de route, ETHIOPIE, écrit et illustré sur le vif par Philippe Bichon.
Ce que j’aime dans les carnets de voyage de Philippe, c’est d’être plongé avec lui du tout début jusqu’à la fin de son parcours, quasi heure par heure. Rien ne nous échappe de ses tribulations et de son talent à provoquer les rencontres. Et puis j’aime aussi la police de caractères “manuscrite” (alors qu’en général elle rebute les éditeurs et les libraires), elle apporte une proximité. C’est comme si Philippe m’ envoyait une lettre par la Poste (quand ça se faisait encore…). Une belle humanité se dégage de ses propos et il ne manque jamais de recouper ses observations avec celles de ses nombreux autres voyages, en Jordanie, au Rajasthan, en Iran, au Yémen… J’ai découvert grâce à lui la cité de Lalibela. Les églises monolithes sont très bien décrites en mots choisis et en dessins justes puisqu’il travaillait naguère dans l’architecture. “Lalibela”, ce nom me fait rêver. Je me le répète maintenant tous les jours. Philippe ne fait pas simplement un livre de plus à chaque fois mais chaque nouvel ouvrage vient compléter et enrichir une œuvre déjà cohérente, authentique et personnelle.