format 17×22 cm
216 pages couleur
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« Votre carnet, votre récit et vos illustrations m’ont fait penser à ces ouvrages du 19ème siècle que tout explorateur avait à cœur de tenir ; grâce à eux et à vous, les pays visités nous sont devenus familiers et proches. »
Claude Michelet – écrivain
Extrait :
« Puis c’est la visite du bazar, un des plus pittoresques du pays : magnifique, avec son toit constitué de dizaines de coupoles de briques jaunes, parfois sobrement décorées de faïence bleue. Les étals d’épices retiennent particulièrement mon attention. Ils n’ont rien à envier à ceux d’Inde ou d’Egypte, et je ne me lasse pas d’admirer tous ces tas colorés et odorants ! Nous atteignons le Serai Mushir, un ancien caravansérail situé au cœur même du souk. Une belle cour rectangulaire avec au centre un bassin d’une eau bien verte, encadré d’orangers. Nous grimpons à l’étage où une coursive dessert d’autres boutiques. C’est là que nous surprenons trois étudiants en architecture, en pleine séance de croquis ! Ils ne parlent pas anglais et la présence de Pari m’est précieuse pour cette rencontre vraiment géniale. Je m’installe parmi eux pour croquer à mon tour. Ils n’arrêtent pas de plaisanter ; la jeune étudiante est vraiment très souriante. Ce que j’apprécie en Iran (malgré les foulards et les tchadors), c’est la mixité qui fait défaut dans beaucoup de pays musulmans.»
Carnet de route Iran – Philippe Bichon
Témoignages
Bruno Chiron
Bla-bla-blog
Amateurs de guides de voyage, ce carnet de route sur l’Iran est pour vous.
Un voyage en Iran, dans le pays des ayatollahs, de la puissante République islamique chiite : étrange destination, me direz-vous. C’est pourtant ce qu’a entrepris Philippe Bichon, qui se surnomme lui-même le Globecroqueur.
Ce dernier y relate son périple touristique en Iran, durant l’été 2008, alors que ce pays était en pleine crise nucléaire, derrière Mahmoud Ahmadinejad. Mieux qu’un livre, le Globecroqueur nous offre une restitution plus vraie que nature de son cahier de route : dessins, aquarelles et croquis reproduits, journal fidèle imprimé à laide d’une police de caractère de type manuscrite (« au nom prédestiné de « Philippe » », précise l’auteur), insertion de témoignages (avec leurs traductions) d’Iraniens ou de voyageurs ayant croisé le chemin du baroudeur, ouvrage agencé en deux parties afin de retrouver l’esprit des deux cahiers originaux reliés en fin de voyage chez un artisan de Téhéran.
Au final, l’objet que le lecteur découvre est un bijou graphique, élégant, original : une rareté éditoriale. Le contenu est à l’avenant : avec précision et passion, le Globecroqueur nous fait vivre en détail les étapes de son périple d’un mois dans un pays moins connu pour ses joyaux touristiques que pour ses crises internationales.
Les cinq semaines de voyage nous font découvrir tour à tour Shiraz et le mausolée de Shah-e-Cheragh, son bazar ou la mosquée Jameh Ye Atigh, Persépolis et ses vestiges antiques, Kerman et le bazar Vakil, Rayen et sa citadelle en pisé, Mahan et le Aramgah-e Shah ou le mausolé du derviche Ne’matollah Vali, Yazd et la Jameh Masjed (Mosquée du Vendredi), classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO, son Musée de l’Eau ou ses badgirs (citernes d’eau), Kharanaq et son étonnant minaret vacillant, Meybod et sa citadelle en ruine ou Ardakan, ville typique en pisé. Il nous fait également visiter par procuration Kashan et son caravansérail ou ses « historical houses » (la Khan-e Abbasin, la Khan-e Borujerdi ou la Khan-e Tabatabai), les villages typiques comme Abyaneh ou Cham, un site consacré au zoroastrisme, religion antique tolérée par la République islamique.
Huit jours de ce voyage sont consacrés à Ispahan, ville mythique perse qu’un vers du XVIe siècle surnommait « la moitié du monde ». Cette mégapole d’un million et demi d’habitants regorge de merveilles sur lesquelles s’arrête longtemps le Globecroqueur : Naqsh-e-Jahan, la plus grande place du monde après celle de Tien Anmen (512 mètres sur 160), le bazar d’Ispahan, la mosquée du Shah, le palais Chehel Sotun, celui de Hasht Behesht (Huit Paradis), la medersa Chahar Bagh, la mosquée Jameh, les rives de la Zayandeh ou le quartier arménien de Jolfa avec la cathédrale de Vank. C’est surtout à Ispahan que se révèle l’art perse des fresques, des miniatures, de la faïence ou de la mosaïque.
Le voyage du Globecroqueur se termine par la capitale, Téhéran : ville moderne, foisonnante et passionnante avec le palais de Sa’d Abad, l’ancienne résidence du Shah (avec les fameuses bottes de bronze, symboles de la chute de l’ancien régime), la Tour Azadi commémorant en 1971 les 2500 ans de l’empire perse, l’Iran Bastan, le musée archéologique de Téhéran, le bazar, la Shah Masjed ou les excursions vers le belvédère surplombant Téhéran, non loin du Tochal et ses 3964 mètres de haut.
Mais Philippe Bichon n’est pas ce baroudeur « bouffeur de kilomètres » – comme un de ces touristes français qu’il croise et qui n’hésite pas à dire tout le mal qu’il pense des journaux de voyage ! – mais un homme ouvert et curieux, avide de comprendre la société iranienne. Ce n’est pas la moindre des qualités de ce carnet de route que de faire oublier l’image obscurantiste de l’État chiite. Certes, les tchadors, les Pasdaran (Gardiens de la Révolution), les affiches de propagande montrant côte à côte Khomeiny et Khameney, les arrestations pour cause de voile pas assez couvrant et les interdictions religieuses absurdes existent et choquent le voyageur occidental. Mais ce que le lecteur français découvre c’est la véritable facette de la société iranienne : l’hospitalité, l’ouverture d’esprit, la générosité et la soif de liberté. Le Globecroqueur n’est pas avare en détails sur les anecdotes de ses voyages et sur la vie quotidienne des Iraniens qu’il rencontre : la cuisine locale (le byriani, le tacheen, le dough ou les glaces dont les Iraniens sont friands), la passion nationale pour le pique-nique, la musique, réprimée par les ayatollahs mais paradoxalement omniprésente, les bornes de solidarité, les problèmes administratifs et la vie sociale particulièrement riche.
Et derrière cette vie riche, il y a aussi et surtout ces Iraniennes et ces Iraniens croisés, que ce soit Saleh, Mahmud, Azadeh, Hediye, Amir, Samar, Rassoul, Nasim, Narguess ou Hamid. Les témoignages que beaucoup ont laissé dans le carnet de voyage du Globecroqueur est un supplément d’âme à ce guide qui est une vibrante invitation à découvrir l’Iran, ses joyaux, sa culture et ses habitants.